Salut, jean !
Ce n'est pas un adieu, pas même un au revoir. C'est un salut, jean !
Tu fais partie de ces êtres dont on n'oublie pas le regard, un peu mélancolique, parfois gentiment moqueur…
La voix, chaleureuse, affectueuse avec des mots justes qui parfois se bousculent un peu au bord des lèvres…
La présence, attentive et tranquille-un homme tranquille à la John Ford, que la lutte n'effraie pas…
Et l'humour prêt à jaillir prêt pour désarmer une discussion qui tournerait mal, masquer un instant d'émotion, ou ouvrir d'autres perspectives…
Mais vraiment on n'avait pas envie de se retrouver ici aujourd'hui, dans ce lieu qu'on aime, pour te saluer avec des mots et non plus avec des embrassades, poignées de mains ou bises, celles qui obligeaient certaines d'entre nous à un petit mouvement sur la pointe des pieds pour se hisser à hauteur de tes joues.
Pas envie de ne plus t'entendre appeler Françoise « cette double jeune fille », de ne plus voir vos signes de connivence, ni vos regards admiratifs l'un pour l'autre.
Mais on fait confiance à Françoise pour que ne s'interrompe pas votre amoureux dialogue .
On se fait confiance toutes et tous pour qu'à travers les cafés-débats au Balto, les rencontres ici et là,
les actions communes, on sente ta présence avec nous.
Salut , jean.
Danielle GERVAIS
le 27 août 2014,
au BALTO